Les diffusions de l’Éphéméride anarchiste reprennent dès le 11 octobre sur #Radio Lutte, à 9h00 et à 18h25!
Radiolutte, c’est la webradio lancée par Thechangebook, réseau social associatif, non-marchand et sans pub, géré et financé par ses propres membres. Comme le réseau qui la porte, Radiolutte a pour objectif de relayer et rassembler autant que possible, via une gestion collective par celles et ceux des membres de Tcb qui souhaitent s’y investir à leur convenance, les infos des luttes.
Indie Seb, ses émissions “Indieshow”, émission musicale, “l’Imaginoir”, qui apporte l’autre regard de personnes porteuses de déficience visuelle, ainsi que les musiques de Bazarsonik, un mercredi par mois, respectivement à 17h35, 18h35 et 21h; Mais aussi “Sur la route”, l’émission des alternatives qu’il rencontre chemin faisant (à 18h30 le mardi, rediff à 12h le jeudi)
Alex y programme ses plages Hip pause et ÉlectroDub, (le mercredi à 13h50 et 15h35)
Ric Lanisteric, sa petite émission Punk-Rock tous les vendredis à 18h
Lilith et son équipe, “La Criée publique“, enregistre vos cris, tout ce qui vous passe par la tête, (ou les monte, s’ils sont déjà sonores) et les diffuse un vendredi sur deux à 17h, et le dimanche de la semaine suivante à 12h30
Quelques artistes, comme L’1consolable, Duval Mc, Cie Jolie Môme, la chorale de la Redonne, La Blanche, Maya Solovey, Personyk, MR Roux, René Binamé, Prince Ringard…
On y promeut également les artistes qui mettent en créative commons leur travail, ainsi que l’Hebdo et l’Actu des luttes de Radio parleur, et d’autres partenariats sont en cours d’étude.
Pour en revenir, enfin, à l’Éphéméride Anarchiste, dont on fête le retour cette semaine, vous êtes toujours toutes et tous invité.e.s à en proposer vos versions (texte d’environ 3mn20) sur Thechangebook, en particulier, puisque peut toujours mieux faire, si vous avez envie d’apporter votre expertise à l’amélioration de cette petite pastille! https://radio.thechangebook.org/ – #WebRadio
Thechangebook est un réseau social associatif, non-marchand, géré et financé par ses propres membres.
Il présente toutes les fonctionnalités d’un réseau social, (publicité et exploitation des données en moins, serveur vocal en plus pour les A.G. décentralisées), mais il est d’abord et avant tout un outil collectif à gérer collectivement, un laboratoire in situ pour tendre vers l’autogestion.
Au mois de janvier dernier, nous décidions de signer et de relayer l’appel contre la cession du « point Org » [1]. C’est à cette occasion que nous avions été encouragé.e.s à parler de Thechangebook. Et c’est vrai qu’il fallait le faire. Alors on a mis le temps, mais voilà, on revient enfin présenter ce réseau social finalement assez unique en son genre. Un exercice qui aurait pu être facile, si nous ne croulions pas déjà sous les textes de présentation de Tcb ! Qu’est ce qui était urgent à dire, quoi réadapter, quoi zapper… De quoi s’arracher littéralement les cheveux ! Et puis on est tombé sur cette interview que Foutou’Art nous avait infligée en 2016, à laquelle on avait travaillé collectivement, et qu’on retrouve avec émotion en reconnaissant à travers les lignes les personnes qui les avait façonnées et qui, parfois, nous ont quitté.e.s. Alors on a choisi de vous en mettre quelques extraits ci-après ; vous pouvez en lire l’intégralité sur Foutou’Art. Depuis, en effet, le réseau reste fidèle à lui-même, droit dans ses bottes. Avec, en plus :
le peertube, qui, lui, permet de contourner un tant soit peu Ytbe,
la webradio , et plein de projets sympa auxquels se joindre , ou à relancer, (comme les éphémérides anarchistes qui nécessitent plus de monde). Elle se dote notamment d’une nouvelle émission, une « criée publique » diffusée depuis le vendredi 3 juillet à 17H, émission quinzomadaire (toutes les deux semaines), et pour laquelle chaque personne qui le souhaite peut envoyer ses textes à crier, ou ses enregistrements, à Radiolutte-Tcb , ou participer comme elle le souhaite.
INTERVIEW DES BENEVOLES DU RESEAU SOCIAL ALTERNATIF « THECHANGEBOOK » (EXTRAITS) :
Pourquoi avoir créé TheChangeBook ?
(détail points communs & différences avec Facebook sur le site de Foutou’Art )
L’objectif était de créer un réseau militant, une plate-forme commune inter-mouvements de résistances sociales, économiques, politiques et écologiques. TheChangeBook ressemble à un réseau social, en a toutes les fonctionnalités, mais à l’inverse de FB, il est non marchand, et sans exploitation des données personnelles (géolocalisation, email, profession, hobbies, préférences) à des fins d’exploitation commerciale. (…) Tcb est […] une webzad, une zone internet à défendre, puisque fragilisée par sa résistance au modèle dominant. Il permet par ailleurs de s’exercer à la gestion collective, à son échelle, pour, peut-être, participer à la faciliter ailleurs. (…) Nous défendons des valeurs humanistes de partage et non de compétition, de solidarité et non de concurrence, d’aide et non d’exploitation, de coopération et non d’individualisme, d’échange et non de monétisation, des valeurs anti-capitalistes, anti-libérales, anti-financières. Notre but est de remettre l’humain au centre de l’intérêt général, et non le profit au centre de l’intérêt particulier.
Un réseau social c’est quoi en fait ?!
Un lieu imaginaire où rencontrer des gens qu’on n’aurait peut-être jamais pu croiser sans lui ? Plus prosaïquement, le réseau social tel qu’on l’entend aujourd’hui, est un lieu où l’on partage tout et n’importe quoi. Dans ce cas « social » est dénué de sens politique ou éthique. C’est un outil commercial gratuit. Quand c’est gratuit généralement c’est que VOUS êtes le produit à vendre par le biais de vos informations personnelles qui intéressent les industries diverses, du restaurant à la multinationale. Dans notre cas, nous parlerons d’un réseau militant, ou d’un réseau de militant-e-s. Nous échangeons des informations politiques, économiques, artistiques, nous relayons des informations qui ne sont pas relayées par les médias mainstream ainsi que des actions ou manifestations militantes locales et alternatives au système consumériste et financier.
On sait que Facebook censure certaines images ou propos (…), y-a-t-il également une censure sur TheChangeBook ?
(résumé actualisé) La charte de Tcb, acceptée lors de l’inscription, est exigeante. Ainsi les propagandes d’extrême droite, homophobe, sexiste, raciste, en un mot xénophobe, n’y ont pas leur place. En raison de son mur unique, la charte se rapproche en quelque sorte d’une charte éditoriale. Les membres de Tcb investi-e-s d’une conscience politique n’envisageraient pas, avant même leur arrivée sur le réseau, de publier quelque chose dont ils n’ont pas vérifié les sources, leurs intérêts, leurs réseaux. Néanmoins, Tcb n’est pas fermé aux personnes qui n’ont pas de formation et/ou de sensibilité politique, et les discussions sont ouvertes. Quant aux liens, vidéos ou images qui entrent potentiellement en contradiction avec la charte, elles sont soit soumises à l’appréciation des autres membres par des échanges publics, soit signalés à l’équipe de modération qui tranche et informe le posteur. Le cas échéant, celui-ci peut décider de supprimer son lien, son image ou son post, ou s’en remettre à la modération.
Pensez-vous que les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook puissent être dangereux pour nos libertés individuelles ?
A part la géolocalisation et le ciblage personnel de vos publicités, le problème vient d’ailleurs. Le Net, par l’interaction de tous ses intervenants commerciaux, industriels, politiques, policiers, financiers et administratifs, arrive, en recoupant et agrégeant toutes les informations vous concernant, à restructurer toutes vos informations. C’est le Big Data. On sait tout sur tout de vous. Vos lectures, les musiques que vous téléchargez, les manifs auxquelles vous participez, ce que vous téléchargez ….. tout de tout. En plus, à l’aide de logiciels spécifiques de repérage de mots clés dans les écrits divers (mails, posts, tchat, SMS, MMS….) on arrive à catégoriser les internautes selon des critères qui nous échappent. C’est là le vrai danger, qui devrait imposer des technologies telles Tor, VPN ou Proxy, utilisées conjointement d’ailleurs. (+ supprimer tout ce qu’on utilise pas, jeter son smartphone… Mais rien n’est suffisant, en réalité) Nous ne sommes plus du tout anonymes sur le Web, et notre vie est mise à nu pour qui veut bien la payer pour de multiples raisons.
Comment expliquez-vous aujourd’hui l’essor des réseaux sociaux ? N’y a-t-il pas un risque d’enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?
Les deux sont possibles. Si l’utilisation des réseaux sociaux ne se traduit pas dans la vie réelle par des actions militantes ou politiques, le Net seul ne peut pas tout. Il faut associer l’action à la communication via le Net. L’action seule peut rester locale, mais par le biais des outils issus du monde du Libre, elle peut se propager, agréger d’autres luttes et se répandre. C’est ainsi que le Net peut s’avérer un complément indispensable, à condition de savoir s’en servir et se protéger des yeux et des oreilles indésirables, au moins un minimum.
Sur TheChangeBook on retrouve beaucoup d’informations militantes, en quoi ce « réseau social » peut apporter de nouvelles choses dans les luttes progressives et sociales ?
TheChangeBook permet effectivement à chacun-e de trouver, diffuser et/ou relayer une information militante absente des médias de masse (ou contraints à l’auto-censure par la nature de leurs annonceurs) Mais plus encore, au sein de la famille des outils alternatifs, que TheChangeBook a rejointe voilà quatre années, il offre les moyens de s’organiser pour mener des actions de terrain quels qu’en soient leurs thèmes ou leur ampleur.
C’est le cadre social et ouvert dans lequel l’utilisation mutualisée d’outils externes tels que Framapad, framadates et de fonctions intégrées comme les salles de conférences virtuelles (Mumble), permettent ou permettront à terme de construire – à grande distance entre les intervenant-e-s – textes, réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, et peuvent engendrer des actions de masse communes. Les interactions annexes rendues possibles dans cet environnement, les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font aussi progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.
(note de la rédaction de larochelle-luttes.info : il est plus que temps de s’approprier ces outils que sont thechangebook ou framasoft dans notre vie en ligne, sans oublier tails pour naviguer au moins ponctuellement de manière très sécurisée et riseup ou protonmail pour discuter par mail sécurisé)
Dans la nuit du 13 au 14 juillet, une jeune femme a été interpellée sur la zone commerciale de Puilboreau, près de La Rochelle, alors qu’elle était en train de crever les pneus des camions de CRS stationnés devant l’hôtel “Le Beaulieu” où ces derniers passaient la nuit.
D’après le torchon Sud Ouest, toujours aussi bien informé, les faits se seraient déroulés “aux abords du Grand Port maritime” où les CRS “veillaient à la sécurité de l’opération Mousquetaire, le débarquement de véhicules et de matériels de l’armée américaine.” Encore une fois, le Sud Ouest est à côté de la plaque et en contradiction avec leurs confrères de France Bleu, qui, eux, situent l’action au bon endroit.
Espérons que la jeune femme en question ne sera pas trop lourdement condamnée pour cette petite action d’intérêt général.
Dans la nuit de lundi 4 à mardi 5 Mai, deux jeunes sont
allés faire la récup’ dans les poubelles du Leclerc de Rochefort. Quand on n’est
pas friqué, glaner de la nourriture dans les poubelles des marchés et des
grandes surfaces permet de survivre.
Mais voilà, cette nuit-là un vigile était aux aguets dans son bureau à zieuter les écrans de contrôle reliés aux caméras du magasin. Il prévient les flics qui arrivent rapidement sur les lieux au cas où il s’agirait d’une tentative de cambriolage. Les cognes comprennent leur méprise mais saisissent un cabas rempli de produits périmés dont neuf briques de jus de fruit de marque « Innocent », admirons l’ironie du sort, non sans leur avoir remis à 4 heures du matin, à leur domicile, une convocation au commissariat pour le lendemain.
Le journaleux Stéphane Durand du torchon Sud Ouest ne raconte pas la même histoire, il titre même son « article » : « Rochefort : deux individus arrêtés lors d’une tentative de cambriolage au Leclerc ». On voit là que les journaleux sont bien souvent totalement à côté de la plaque, bâclent leur travail et font appel au commissariat pour rédiger leurs articles. Sud Ouest, la voix de son maître.
Le lendemain, les deux amis se rendent de bonne foi au commissariat pour leur convocation, ils sont immédiatement placés en garde à vue et on leur demande leurs empreintes et tutti quanti. Conscients de leur innocence et opposés au fichage généralisé de la population, ils refusent et passent alors une vingtaine d’heures en garde à vue à l’issue de laquelle ils sortent avec une convocation au tribunal pour vol et refus de prélèvement ADN.
Cette histoire locale n’est pas sans nous rappeler une histoire similaire ayant eu lieu il y a plusieurs années au Carrefour de Ferrières, ainsi qu’une autre histoire plus récente ayant eu lieu à Montreuil : une équipe associative de glaneurs y a en effet été encagée et interpellée puis verbalisée alors qu’ils effectuaient simplement une distribution de nourriture.
La justice dans ce monde n’existe pas, et les flics, les
tribunaux et la presse à leur service sont là pour s’en assurer.
(Communiqué des zadistes expulsés en plein confinement)
Évacuation en plein confinement
Mercredi 08 avril 2020, on nous a expulsé•es de la ZAD de la Dune à Brétignolles-sur-mer. C’était pas une « vraie » expulsion comme ça a pu être relayé dans certains médias [1], mais une opportunité à saisir pour les opposant•es à la lutte, la municipalité et les services exécutifs et répressifs. Une opportunité à ne pas laisser passer pour récupérer le terrain. Dans la matinée, une altercation a eu lieu entre une voiture de civils et des habitant•es de la ZAD : un chiot meurt écrasé, le ton monte et les gendarmes arrivent rapidement sur les lieux. Un copaine a été embarqué après avoir été tabassé et tasé plusieurs fois et les voitures sont retirées de la route des chicanes. Aux alentours de 19h30, on s’est retrouvé•es face à un grand déploiement de forces de l’ordre : enquêteurs, escadrons du PSIG, hélicoptère, drone. Très vite on est nassé•es, puis, prétextant un contrôle d’identité général, emmené•es dans différentes gendarmeries du département, y compris celleux déjà en possession de leurs papiers. Nous sommes conscient•es que “posséder des papiers” est un privilège qui n’est pas donné à tout le monde, ce qui n’empêche pas d’affirmer que nous continuerons de dénoncer tous les contrôles d’identités, abusifs par nature, et ici en particulier. Quel besoin y avait-il d’emmener celleux qui étaient en possession de leurs titres d’identité au moment de cette prétendue vérification effectuée sur la ZAD ? Aucun sinon celui de faciliter son démantèlement, en laissant le champ libre à la milice du maire.
Les personnes interpellées sont relâchées le soir même ou le lendemain, certaines à plus d’une heure en voiture de Brétignolles-sur-mer sans document d’attestation dérogatoire. Chacun•e a entrepris de revenir le plus vite possible à la ZAD pour constater sur place la destruction des lieux, la disparition des camions et celle de nos potes non-humain•es. « Profitant de notre absence », des « bénévoles » en soutien au projet de port et à Chabot, se sont réunis, ont vandalisé nos affaires, brûlé nos cabanes, traumatisé nos potes non-humain•es, sous l’autorité bienveillante des gendarmes et des services policiers et techniques de la municipalité. Aucun moyen d’avoir la moindre information fiable des gendarmes, on nous interdit de retourner sur la ZAD, de nous rassembler, parce que « c’est le confinement », on nous amende. En 48h le verdict tombe : la ZAD est « nettoyée » de ses habitant•es. Plus de cabanes, les bâtiments murés, nos potes chien•nes en fourrière, les camions vandalisés, les affaires personnelles portées disparues. Deux potes passent en comparution immédiate et au placard dans la foulée. Sur 13 poules et canard, 10 sont porté•es disparu•es. On pleure la mort d’une pote chienne écrasée le matin de l’évacuation et celle de Elizadeth, copine sauvée d’un élevage porcin qui n’a pas survécu aux événements.
La milice “citoyenne” et les dérives autoritaires
C’est une véritable milice “citoyenne” appelée par le maire qui a procédé à ce qu’on peut qualifier d’autodafé en brûlant toute trace d’opposition. Ce n’est pas la première fois que des ZAD et autres lieux contestataires sont attaqués par de tels groupes. A Zap la vague, l’été dernier, des menaces et violences de la part d’habitant•es avaient pu se faire à l’encontre des opposant-es sous l’œil des gendarmes immobiles ! Des faits similaires avaient eu lieu dans le cadre de la lutte contre le barrage du Testet à Sivens de 2013 à 2015, inspirant aux occupant•es la brochure “L’époque est-elle fasciste?” [2] dans laquelle on peut lire “Dans les mouvements sociaux qui fleurissent autour des ZAD où l’on voit des opposants au progrès de la destruction du monde occuper pacifiquement des parcelles de territoire promis à l’aménagement marchand, il n’est pas facile pour un gouvernement de préserver son électorat tout en satisfaisant les affairistes qui tirent profit de ces chantiers de destruction. C’est alors qu’il peut être utile de sous-traiter quelques coups de main à ceux qui savent s’y prendre et n’ont pas besoin de gants ni de discrétion pour agir.” Plus récemment, la préfecture de Seine-et-Marne a voulu réquisitionner les chasseurs pour aider les forces de l’ordre à faire respecter le confinement [3] puis y a renoncé [4]. Demander à des citoyen•nes de surveiller d’autres citoyen•nes représente une grave dérive autoritaire. On assiste également en ce moment à des vagues de délation, d’expulsions, de harcèlement policier et militaire…
Depuis le début de l’occupation de la ZAD de la Dune à Brétignolles-sur-mer, des menaces de mort et une pression constante sont exercées sur les habitant•es et les commerçant•es qui affichent leur opposition au port et à la municipalité. Loin de toute sanction judiciaire (comme a pu le montrer la destruction de la ZAD et la reprise des travaux préparatoires), les pro-port et le maire jouissent d’une impunité obscène et ne reculent devant rien pour instaurer un climat de terreur au sein de la commune de Brétignolles. Face à des organisations fascistes aux méthodes mafieuses et à l’inaction d’un Etat complice, la nécessité de s’organiser et de se défendre s’impose avec violence.
Le confinement comme stratégie anti-contestataire
Évacuer une ZAD alors que le mot d’ordre du gouvernement est “Restez
chez vous” semble contradictoire. A première vue seulement car
l’intérêt stratégique que cela représente est évident. Les soutiens ne
peuvent pas se déplacer. L’aide matérielle, juridique et psychologique
est plus compliquée à mettre en place. D’autres lieux ont aussi été
expulsés récemment: 247 demandeur•ses d’asile vivant dans le plus grand
squat de Bordeaux, à Bègles, ont été mis•es à la rue le 25 février en
trêve hivernale [5]. À Lyon, le mercredi 18 mars au début du
confinement, des personnes SDF ont été expulsées d’un squat, sans
solution de relogement [6]. Début avril à Marseille, un homme qui
occupait un appartement vide depuis deux mois a été délogé, il a pu
trouver une solution temporaire d’hébergement grâce à la solidarité des
gens, les pouvoirs publics se désintéressant complètement de lui une
fois expulsé [7]. Confinement ou pas, nous dénoncerons toujours les
expulsions qui représentent une face de la domination d’un système
injuste sur des personnes en grandes difficultés!
Aussi, depuis le 8 avril, au moins cinq personnes ont été tuées par la police, d’autres blessées grièvement, toujours dans le cadre de contrôles abusifs en lien avec les mesures de confinement, la plupart des affaires concernant des personnes racisées et/ou des personnes des banlieues [8]. Les personnes sans abri et sans papiers sont aussi particulièrement vulnérables durant cette période où les contrôles sont très intenses [9]. Le confinement représente une aubaine pour les forces de l’ordre laissées en roue libre : moins ou pas de témoins de leurs abus, leur parole aura toujours plus de poids que la nôtre.
En parallèle, le Ministère de l’Intérieur a récemment lancé appels d’offres et commandes à hauteur de 7 millions d’euros pour du matériel de surveillance et de répression de masses (3,6 millions en mars pour les stocks de gaz lacrymogène et 3,5 millions en avril pour des drones) [10]. Dans un contexte d’état d’urgence sanitaire, le gouvernement et les institutions dépositaires de l’autorité publique appliquent une politique répressive dangereuse et témoignent d’une volonté d’écraser toute forme de contestation.
Rage, solidarité, organisation…
On a la rage parce qu’on a aucune confiance en cet Etat fasciste qui génère, sans les gérer, des crises sanitaires, écologiques et sociales. La crise du coronavirus est bien due à “la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées qui ont offert aux microbes des moyens d’arriver jusqu’au corps humain et de s’adapter” [11]. On a la rage, parce que sous couvert d’un état d’urgence sanitaire, des mesures liberticides sont mises en place et leur application arbitraire et autoritaire ne sert qu’à maintenir le pouvoir en place et à détruire les classes dissidentes, à écraser les plus précaires et les plus démuni•es. [12]
Alors on appelle à s’organiser et à souder nos réseaux dans la solidarité. À inclure dans nos luttes pour le vivant les luttes contre toute forme de fascisation et d’autoritarisme. On appelle donc à une solidarité absolue et à la plus grande vigilance. À ne pas oublier les personnes et les groupes les plus ciblés par la politique autoritaire de l’Etat, les personnes sans paps, les copaines en zonz, et en CRA, les potes non-humain•es, les personnes précaires, les personnes racisées, les travailleureuses du sexe, les groupes dissidents… La liste est longue. Face à un étau qui se resserre et étouffe peu à peu toute flamme de révolte, il nous faut nous organiser, resserrer nos liens, amplifier nos réseaux et leurs capacités, lutter contre les mesures de fichage [13], de surveillance, contre les oppressions systémiques et toutes les violences institutionnelles et gouvernementales.
Le collectif laisse béton [14] s’était créé en début d’année pour
amplifier la solidarité entre les luttes, entre les ZAD avec une
rencontre par mois. Le confinement nous empêche certes de nous
retrouver physiquement mais il ne nous empêche pas de nous organiser !
Ce collectif regroupe de nombreuses personnes déterminées à détruire ce
monde capitaliste et oppressif. Si se retrouver physiquement est
compliqué en ce moment, s’organiser et s’apporter du soutien matériel
et affectif est toujours possible.
S’attaquer à la ZAD de la Dune, c’est s’attaquer à tout notre réseau
et on ne laissera pas passer ça. D’ailleurs, ce réseau maintient les
liens à distance et réfléchit à une sortie concrète du capitalisme
après le confinement! Ce réseau, c’est vous, c’est nous, c’est tout un
tas de personnes dégoûtées par ce système qui rédigent des brochures et
se fédèrent en ces temps qui cloisonnent nos corps mais pas nos
esprits ! On pense à l’après, à combiner Zones A Défendre et Zones
d’Autonomie Définitive pour qu’on soit plus fort•es dans les batailles à
venir ! Lutter contre les projets d’artificialisation des terres aura
d’autant plus de sens que les risques de pandémie augmenteront dus à
“la cocotte-minute évolutive” de l’agriculture et de l’urbanisation
capitalistes [15]. Préparons-nous à pulvériser le plan de relance
économique qui ouvrirait la voie à toujours plus de béton ! On n’est
pas seul•es, on est déterminé•es. Nous expulser ne suffira pas. On ne
se taira pas. On ne s’arrêtera pas.
Puisque nous refusons la construction de ce port infâme et élitiste [16], ainsi que tous les projets industriels et capitalistes. Puisque nous refusons le coup d’état pandémique qui suivra la crise du coronavirus. Puisque le monde qu’ils dessinent est à vomir. Puisque la voie de la révolte rugit et anéantira toute forme fasciste. Organisons-nous et préparons des bombes ! La cendre de votre haine sera le terreau fertile de nos graines.
Comme le printemps, nos rages en germe n’auront de cesse de s’agréger. Le capitalisme se fissure déjà par la force de nos racines !
Faisant
parti(e) des modos du « démosphère
Marais-Poitevin », je m’efforce de sortir les informations, en
l’occurrence les rendez-vous locaux, disponibles uniquement sur Facebook. Tout
en essayant de contourner le plus possible son utilisation en trouvant des
liens, par exemple, hors de ce réseaux.
Ce qui n’est
pas toujours possible.
Paradoxalement
cela m’oblige à l’utiliser un minimum, les abonnements, la page d’actu, et
parfois visualiser des vidéos (utilisant le lecteur Youtube, évidemment, une
pierre pour Facebook, une pierre pour Google, admirable !).
Beaucoup de medias récents ont choisi Facebook et uniquement FB comme plateforme. D’autres, récents ou non, ont décidé de l’utiliser tout en gardant leurs propres sites (voire une version papier). Ce que je peux comprendre à la rigueur même si je ne suis pas d’accord avec cette stratégie.
Cela touche
largement plus de monde et permet d’avoir une belle vitrine pour ces médias et
leurs sites. Certes.
Est-ce que
pour autant cela diminue l’utilisation de cette plateforme infernale, je ne
crois pas. Bien au contraire c’est le serpent qui se mord la queue. Tous ces
médias alternatifs qui choisissent de la rejoindre ne font qu’en grossir les
rangs.
Maintenant
avec le confinement on franchit une ligne de plus.
On sait très
bien que c’est de l’or en barre pour les GAFAs.
Mais que se
passe-t-il pour tout ce qui concerne de près ou de loin les milieux de l’alternatif,
militantisme et activisme… ?
En ce qui me
concerne pour Démosphère, il n’y a plus de rendez-vous réel à partager, forcément.
De ce fait beaucoup
organisent des RDV en ligne avec des idées et des contenus très intéressants.
Mais où passent ces diffusions, conférences, échanges, etc ?
Sur
Facebook ! Pardi ! Youtube ! Instagram, et autres joyeusetés…
Mal à l’aise
face à cela, J’ai quand même fait des
compromis en partageant certains directs FB et Youtube.
Après libre
à chacun de boycotter ou pas.
Heureusement
il y a aussi les radios alternatives, celles qui existaient déjà et d’autres en
train de se créer.
Sauf que je suis tombé(e) sur un RDV de discussions, dont je tairai toute information car, là, je ne peux plus cautionner, cela va beaucoup trop loin. L’outil utilisé pour cet échange virtuel se trouve être « Zoom Vidéo Communications ».
Alors qu’est-ce qu’on fait ? Jusqu’où va-t-on aller ?
Jusqu’au point de non-retour, en admettant que ce ne soit pas déjà le cas ?
Nous avons déjà des outils alternatifs ! Des personnes se creusent
la tête, prennent beaucoup de temps à les construire, essayent de nous les
rendre le plus simple d’utilisation et le moins bordélique possible.
Certains ne sont pas encore au point, certes. Mais tout ça ne se fait pas en un seul clic et peut-être y-a-t-il encore des personnes ayant assez de compétences en la matière pour rejoindre les différentes équipes qui travaillent dessus.
Ces outils sont utilisés par très peu de monde, effectivement. Mais si, même nous, on ne se met pas à les utiliser et donc à les partager, je ne vois pas comment cela pourrait changer.
Certains sont déjà « prêt-à-l’emploi » plus ou moins facile d’utilisation, plus ou moins ressemblant avec ce que l’on connait déjà mais absolument rien d’insurmontable. Juste un autre petit coup de main à prendre.
Avons-nous à ce point-là fini par nous habituer (ou tombé(e)s directement
dedans pour les plus jeunes) aux facilités, et donc à l’assistanat,
« offert » par Microsoft, Apple, Google, Facebook… que nous ne sommes
même plus capables de nous arrêter 5 minutes pour regarder, tester comment
fonctionnent d’autres outils ?
On ne désertera pas toutes ces merdes d’un seul coup, c’est sûr. Mais si on ne commence pas le processus…
En les utilisant le moins possible, en désertant au fur à mesure les
différentes plateformes qui ont déjà des alternatives, en aidant à l’amélioration et la création d’autres
plateformes indépendantes (pour ceux qui n’y connaissent rien la meilleure des
aides c’est de les tester, les utiliser, ne pas les laisser prendre la
poussière)…
Si on n’est pas capable de se jeter dans l’inconnu sur internet on n’est certainement très loin de l’être dans la réalité….
· Boite mail : riseup.net Il en existe d’autres dont protonmail.com , par ex.
· Moteur de recherche alternatif à Google : duckduckgo
L’algorithme étant largement inférieur à celui de Google, il se peut que pour certaines recherches cela n’aboutisse à rien ou pas grand choses. Mais pour l’instant on peut peut-être les utiliser alternativement selon les besoins. Certaines recherches pouvant se faire aussi directement sur wikipédia.
La France a peur, tous les soirs à 20 heures. La police nous parle au JT, entre deux images de masques, de malades, de flics, de sirènes de pompiers, d’avions militaires.
Témoignage : “Mardi
soir, lors d’une sortie nocturne, une voiture de police est venue se garer en
travers de la nôtre. Un policier cagoulé est sorti du véhicule pour se
présenter à notre fenêtre, nous demandant ce que nous faisions là, d’où nous
venions et où nous allions. Après lui avoir signifié que nous rentrions chez
nous et lui avoir sorti une attestation que nous avions rédigée sur papier
libre, celui-ci s’est détendu, nous a laissé partir en nous annonçant que les
contrôles seraient multipliés dès le lendemain et que les amendes deviendraient
courantes”.
Une scène assez flippante. Ce n’est pas le virus qui nous
fait peur, mais bien la gestion policière de la situation. Dire que le climat
social actuel est anxiogène serait un euphémisme. Que cette grosse grippe
Covid-19 nécessite ou non un confinement ou d’autres mesures de sécurité n’est
pas la question. Il est simplement regrettable que, comme d’habitude, les gens
ne gèrent pas eux-mêmes la situation mais se reposent sur un Etat qui saisit là
la meilleure occasion possible de démontrer qu’il est indispensable, de prouver
que sans lui et son autorité, nous serions démunis et notre survie ne pourrait
être assurée.
La stratégie du choc1 a encore de beaux jours
devant elle. Sans tomber dans la paranoïa, il est évident que cette
“crise” est une source énorme de légitimation de l’autorité étatique
et surtout une occasion en or de tester des stratégies de gestion des
populations.
La situation permet ainsi aux Etats et notamment à l’Etat
français d’assigner des millions de gens à résidence, d’interdire les manifestations
et autres rassemblements, de contrôler à tout va et quasi systématiquement
n’importe quelle personne mettant le nez dehors. Une situation de police
généralisée tout à fait acceptée (pour le moment) par la population et qui
permet aux autorités de tester ce dispositif sécuritaire extrême. Dispositif
qui pourra éventuellement être remis en place à l’avenir mais pour d’autres
raisons qu’un virus. Et d’ailleurs si le confinement actuel dure suffisamment
longtemps, le gouvernement pourra tout à fait revenir “à la normale”
progressivement tout en gardant permanentes certaines des dispositions actuelles.
Une branche plus radicalement fasciste de la mafia
capitaliste au pouvoir aura tout le loisir de profiter d’une nouvelle
“crise” pour utiliser un tel dispositif sécuritaire. LREM est déjà si
débridée qu’il va bien falloir que le RN se radicalise un peu plus lui aussi,
histoire de se démarquer. Inexorablement les pièces du puzzle se (re)mettent en
place. Sous confinement, quel témoin pourra constater des perquisitions ou des interpellations
frappant les ennemis de ce pouvoir ?
Sans tomber dans la paranoïa, soyons quand même lucides sur ce qui est en train de se jouer.
1 Du nom de l’ouvrage de Naomi Klein sur les stratégies des pouvoirs politiques pour tirer profit de n’importe quelle crise (que celle-ci soit provoquée, favorisée ou non par ledit pouvoir)
Si nous sommes attirés les uns vers les autres, de camarades
vers des camarades, ce n’est pas seulement parce que nous analysons le monde,
la société humaine à la même aune. C’est aussi, et en fait surtout, parce que
nous sommes semblables en termes de sensibilité.
Nous sommes des êtres sensibles, très sensibles. Des êtres faits pour comprendre tous les atypiques inadaptés à ce monde, les “handicapés”, les “fragiles”, les inadaptés presque comme nous le sommes. “Presque” car nous sommes, nous, sur cette ligne de crête, pas totalement inadaptés, ce qui nous permet d’entrevoir l’ignominie de cette société, mais suffisamment inadaptés pour ne pas l’accepter.
Nous sommes des êtres sensibles se sentant présents au monde dans “La Mémoire des vaincus” (la nôtre), pleurant devant “Vas, vis et deviens”, désespérant devant “Valse avec Bachir”, l’envie de vomir ou de pleurer nous submergeant au moins à un moment de chaque journal télé, télé que nous avons bannie de nos vies depuis longtemps déjà.
Nous sommes donc, malgré notre intelligence qui happe le
marxisme, des êtres sensibles. Et c’est justement pour ça que nous ne sommes
pas marxistes. Oui nous avons une conscience de classe. Oui nous savons qu’une
minorité exploite la majorité. Mais nous ne voulons pas prendre le pouvoir, car
nous savons qu’il est froid et qu’il finit par submerger de sa froideur
n’importe quel être chaud qui bouillonne contre l’Injustice de ce monde.
Nous sommes donc anarchistes, ceux qui n’ont ni dieu ni
maître, nous sommes des noirs, toujours minoritaires, toujours trahis, toujours
battus parce que nous ne sommes pas capables d’être suffisamment inhumains.
Mais à chaque génération nous nous relevons, nous sommes toujours là. Nous n’invoquons pas la raison bien qu’elle soit probablement de notre côté, l’expérience historique le rappelant, la catastrophe écologique le prouvant. Non, nous n’invoquons ni la raison ni même la passion car on peut parfois succomber de manière irraisonnée à une idéologie, aux talents d’un tribun.
Mais il n’est pas de sauveur suprême, et n’importe quelle sœur
et n’importe quel frère peut être corrompu par n’importe quelle forme que
puisse prendre la soif de reconnaissance.
Alors reconnaissons-nous nous-mêmes.
Ayons confiance les uns envers les autres, ayons confiance
en l’amour qui nous lie, en la vérité qui nous guide, en l’éthique immuable que
nous avons choisie, celle de la souveraineté de l’individu tempérée par le
besoin d’être ensemble sur un pied d’égalité et de fraternité.
Soyons fidèles à nous-mêmes.
Chassons les marchands du temple, ou bien chassons les
capitalistes de la sociale, et proclamons-la.
A bas l’argent, à bas l’Etat, à bas le capital. Ni dieux, ni maîtres. N’ayons pas peur de la liberté, vivons-la. Quant à ceux qui nous en empêchent, qui veulent nous réprimer ou nous gouverner, ce sont nos ennemis. Ils ont peur de la Liberté car elle les traverse mais ne leur appartient pas. Et ils sont conditionnés à ça : pour eux elle devrait s’acheter ou ne pas exister.
Nous sommes ingouvernables, car nous sommes libres.
“Témoin, au travers des vitres fumées de la salle des caméras du commissariat de La Rochelle, d’embrassades intenses entre des agents en uniformes, contrevenant ainsi aux règles d’hygiène en vigueur. Il ne s’agirait pas que, faute de prendre des gants lors des interpellations et des fouilles au corps, ces agents peu scrupuleux nous transmettent la grippe aviaire”.
Ce mardi 25 février, La MDP eu la visite de l’huissier remettant la décision du tribunal, à savoir un commandement de quitter les lieux sous 24h.
Aussi les dernier-e-s habitant-e-s sont partis avant l’arrivée éventuelle des flics. Jeudi les agents du proprio ont pénétré les lieux et décroché du balcon la dernière banderole. Obtenir quelques jours de délai en plus aurait été possible, mais la vérité est que la plupart des occupant-e-s sont sur les rotules, fatigué-e-s par deux mois d’occupation, de rencontres, de manifs, de soirées, de discussions, de réunions, de joies et de déceptions.
Ce fut une bonne expérience pour tout le monde et
probablement personne ne regrette de l’avoir vécue. Il s’agissait d’ouvrir un
lieu de confluence des luttes entre anticapitalistes (écolos, anarchistes,
communistes libertaires, syndicalistes révolutionnaires, gilets jaunes etc), de
participer activement au mouvement social, d’organiser des maraudes, des soupes
populaires, des projections/débats etc.
Et c’est ce qui a été activement fait durant tout le mois de janvier. La Maison des Peuples a aussi accueilli des gens qui sans ce lieu se seraient retrouvés à la rue. L’un des occupants nous a d’ailleurs transmis ce message : « merci à la MDP d’exister et de me permettre d’avoir un lieu où dormir sur La Rochelle, ce qui va me permettre de trouver plus facilement du travail et de rembourser mes dettes ». C’est aussi ça la MDP, une maison pour celles et ceux qui ne peuvent se loger dans une ville soumise à une spéculation immobilière acharnée (notamment de la part du promoteur propriétaire du 33 quai Maubec).
Ceci étant dit, la fermeture du 33 quai Maubec n’est pas qu’une fin, c’est aussi le début d’autre chose : il y aura des suites à cette Maison des peuples ! La plupart des personnes impliquées dans ce projet ne retourneront pas à la « normale » comme c’est trop souvent le cas à la fin d’un mouvement social. Construire les outils et reprendre les espaces dont la lutte a besoin, c’est ce à quoi nous allons continuer de nous atteler.
Pas de guerres entre les Peuples, pas de paix entre les
classes. A bas l’Etat, les flics et les bourgeois.
La Révolution n’est pas qu’un but, c’est un long chemin à arpenter.